Irradiateurs

L’irradiation (ou ionisation) des aliments consiste à les exposer à des Rayonnements Ionisants afin de réduire le nombre de micro-organismes qu’ils contiennent.

C’est un procédé très utilisé au plan mondial pour la conservation et la stérilisation partielle des aliments, qui a été autorisé par la US Food and Drug Administration (Agence américaine des produits alimentaires et des médicaments) et accepté par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) pour l’alimentation humaine.

Il diffère de la stérilisation pure car il ne détruit pas la totalité des germes et virus (par exemple, le virus de l’hépatite A est radio-résistant) mais cependant il détruit efficacement certains micro-organismes et de nombreuses bactéries.

Avantages

. Conservation plus longue de certains aliments, permettant par exemple leur transport sur de longues distances ou le stockage in situ de denrées périssables.

. Elimination de certains micro-organismes.

. Neutralisation du pouvoir germinatif.

. Stérilisation à température ambiante.

. Aucun additif chimique n’est incorporé à l’aliment

. En dessous de 10.000 Gy*, le maintien de la salubrité des aliments est démontré

* voir unités de dose dans l’article « Activité et doses radioactives » 

Inconvénients

A partir de 10.000 grays :

. Dégradation possible des vitamines et donc des qualités nutritives

. Dégradation du goût et de l’odeur

Les irradiations d’aliments ont donc un bilan sanitaire très positif car elles permettent, grâce à leur capacité à conserver et stériliser les aliments, de soustraire les populations locales aux conséquences désastreuses des aléas climatiques ou des conflits armés locaux, en régulant les marchés agricoles ou encore en sauvant de la malnutrition, voire de la famine, près d’un milliard d’individus sur la planète, principalement en Asie et en Afrique.

La peur que suscite chez certains  l’irradiation des aliments provient de la méconnaissance des lois de la biophysique.

Pourtant, il tombe sous le sens qu’un aliment irradié n’est pas contaminé puisque l’action des Rayonnements Ionisants sur les aliments consiste à ioniser à distance des molécules à partir  d’une source radioactive confinée dans un puits isolé.

Dans le même ordre d’idée :

« On ne se brûle pas en touchant un brûlé ! »

En France, une trentaine d’aliments sont autorisés à subir une irradiation parmi lesquels : la viande de volaille, l’ail, l’oignon, le blanc d’œuf, les épices, les légumes et fruits secs, la farine de riz…

Dans l’industrie, on distingue :

. La radurisation (< 5.000 Gy)

Réduit la charge microbienne sans altérer le produit.

. La radicisation (inférieur à 10.000 Gy) 

Stérilisation partielle des aliments, élimination de la salmonelle

. La radappertisation (doses entre 20.000 et 50.000 Gy)

Stérilisation totale par rayonnement (virus exceptés)

Différents types d’irradiation utilisés :

Rayons bêta (électrons)

. Pénétration faible

. Traitement rapide (quelques secondes)

. Appliqués au traitement des huitres (doses inférieures à 5.500 Gy), ils permettent d’éliminer le norovirus à 90 %. 

Rayons gamma (source Co 60 ou Cs 137)

. La pratique la plus courante

. Pénétrant

. Exposition de quelques minutes

. Traitement de palettes entières

Rayons X

. Adaptés  à la radurisation.

. Différents procédés d’ionisation possibles

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